Il est important pour nous de montrer au public, comment le club fonctionne et que chaque personne y travaillant est moteur de la Stella. Pour ce faire, aujourd’hui nous vous présentons l’interview de Rudy Fisher, Médecin de la Stella.
Brève ouverture sur ton parcours (diplôme et les premiers travaux)
C’est par la traumatologie que tout a commencé. J’ai découvert la médecine du Sport en tant que médecin de terrain pour la Fédération Française de Judo alors que j’étais jeune interne……L’internat de médecine du sport n’existait pas à l’époque. J’ai donc dû passer différents diplômes (Traumatologie du sport, Médecine et biologie du sport, et Diététique et nutrition), et acquérir de l’expérience auprès de confrères médecins d’équipes nationales. En 2018 la Fédération Française de Natation me confie l’équipe de France masculine de Water-Polo, dont je suis toujours le médecin aujourd’hui. Je travaille en parallèle pour d’autres équipes professionnelles, et participe à la surveillance de compétitions internationales. J’exerce également en cabinet libéral à St-Maur où je suis amené à suivre des sportifs professionnels (Squash, Kayak, Escrime, Football, etc.), semi-pro, et amateurs.
Depuis quand es-tu médecin de la Stella ?
La saison dernière, je suis arrivé en début de saison, peu avant le premier match.
Pourquoi avoir rejoint le projet du club ?
Honnêtement, lorsque Noura Ben Slama m’a contacté, j’étais débordé et il m’était impossible d’ajouter un suivi d’équipe à mon activité. Je projetais de l’éconduire poliment, mais elle a su transmettre sa passion, mettre en avant l’équipe et le projet sportif (passage en 1ère division, professionnalisation du staff médical, création et labélisation d’un Centre de Formation…). Elle ne cherchait pas juste un médecin pour remplir l’obligation de présence aux matchs, c’est ce qui m’a convaincu d’essayer. Aucun regret depuis : cette équipe est incroyable ! C’est une chance de suivre les joueuses et le staff tout au long de la saison.
En dehors de ce rôle de médecin, existe-t-il des particularités dans ton travail ? (le suivi des joueuses ou autres)
Une des particularités de la médecine du sport chez les sportifs de haut niveau c’est l’enchevêtrement de différentes attentes et de nombreuses contraintes. La santé de l’athlète prime sur tout, c’est évident pour chacun, et non négociable. Mais pour être de bon conseil il faut essayer d’avoir une vision globale des attentes de la sportive (pour sa santé, ses performances et sa carrière), du club, de la sélection nationale, de son projet sportif. Il faut s’intéresser à tous ces aspects et tout intégrer pour proposer des solutions adaptées en cas de blessure. Une autre particularité est la réactivité. Lorsque l’on a la chance, comme à la Stella, de suivre une équipe et de travailler au sein d’un staff médical, on peut régulièrement réévaluer l’évolution des blessures, réadapter les traitements entrepris et ajuster les délais de reprises.
Sur quel point comme « Le Sommeil » insistes-tu auprès des joueuses ?
La récupération ! (soins, physiothérapie, sommeil, nutrition…). La saison est très dense. C’est une véritable course de fond, tant physique que psychique. La pratique du Handball à haut niveau engendre beaucoup de traumatismes et de fatigue. Les blessures sont fréquentes. Le premier objectif est bien sûr d’assurer l’intégrité physique et psychique des joueuses, et de leur permettre de mener à bien leur projet sportif. Il faut avant tout savoir rester à l’écoute des joueuses. On échange très régulièrement avec mes collègues kinésithérapeutes et l’ensemble du staff afin d’adapter les charges d’entrainements. On a fait des progrès depuis la saison dernière, mais on cherche constamment à s’améliorer.
